Mieux vaut combattre la rente que les déficits
Nous republions aujourd’hui de larges extraits de cet éditorial de 2013 car notre point de vue n’a pas changé. Plutôt qu’avoir une approche comptable des déficits et de la dette, comme nos gouvernements en font le choix depuis des décennies, nous préconisons une analyse économique plus large.
Car d’où vient fondamentalement la dérive de nos comptes publics ? Non pas d’une malédiction comme semble le penser notre Premier Ministre, mais d’un choix implicite (et peu démocratique) de société, celui d’une économie de rente. En effet, l’économie de rente accroît mécaniquement les déficits (et donc la dette) via notamment une rigidité à la baisse des dépenses publiques et une baisse de la croissance potentielle.